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Arts décoratifs

METIERS D'ART ANCIENS 
 
La sensibilité esthétique du peuple bulgare lui a dicté des ouvrages artistiques de la plus grande diversité. Les instruments de travail sont décorés, le bois est sculpté et modelé en des formes différentes, les costumes sont rehaussés de broderies et de ganses. Ce sentiment du beau a donné naissance aux arts décoratifs, et les artisans ont perfectionné leur métier dans l'esprit des grandes traditions nationales. Vers la fin du XIV siècle, une cinquantaine de métiers était pratiquée en Bulgarie et se distingue par la finition de l'ouvrage, la richesse de la décoration et de la composition. A l'époque du Réveil national (XVIII - XIX s.) se sont formés les grands centres artisanaux de Koprivshtitza, Tchiprovtzi, Samokov, Gabrovo, Sliven, Kotel, Kalofer et autres. Le principe esthétique des artisans bulgares s'exprime dans leur amour de la nature et dans son imitation. C'est sur ce même principe que sont fondées les lois du coloris en broderie et dans le textile. 
 
 
 
1.LA BRODERIE FOLKLORIQUE  
 
est destinée essentiellement à embellir le costume et se différencie selon les régions par l'exécution, la décoration, la composition et le coloris. Les éléments décoratifs sont le plus souvent floraux et géométriques, mais c'est par le jeu des couleurs contrastées que les brodeuses atteignent les plus beaux résultats artistiques. Comme dans la chanson folklorique, la richesse rythmique provient de la combinaison des tons - depuis les nuances cuivrées de l'automne jusqu'aux sombres couleurs de la brou de noix et au contraste entre les tons froids et chauds. Le rouge prédomine et cette prédominance est plus particulièrement marquée dans les  
 
 
2.ARTS DU TEXTILE  
 
 
qui comprennent le tissage de nappes, de tapis, de bures (aba), et de couvertures. Le tissage de tapis remonte à la fin du IX s., mais c'est à l'époque du Réveil national que se sont formés de grands centres de tapisserie à Kotel, Tchiprovtzi et Panagurishté. On ne saurait pas définir en quelques mots la diversité décorative de la tapisserie bulgare. Très généralement les tapis de Kotel sont décorés de fleurage plus sombre, alors que les tapis de Tchiprovtzi sont émaillés de couleurs vives. Il existe également un tapis bouclé - le gouber, et on confectionne dans le Rhodope des halichta / tapis à long poil/ à larges bandes blanches, marrons et jaunes. Citons, enfin, les yambolii (tapis de Yambol) à points noués sur fond blanc. 
 
 
3.LA POTERIE  
 
 
est sans doute le métier le plus ancien de style inimitable. Certaines trouvailles de l'époque du Premier Royaume bulgare (IX - XI s.) et du Moyen Age montrent que la poterie a son style, reconnaissable à la forme et à la décoration. Les poteries sont décorées de motifs gravés, de dessins floraux et d'applications. Dans les grands centres traditionnels - Tétéven, Troyan, Gabrovo la gravure et la décoration linéaire ont persisté jusqu'au XIX s., et ce n'est que plus tard qu'elles ont été remplacées par des ornements floraux. Actuellement, les objets de poterie ont perdu leur fonction essentiellement utilitaire et trouvent des applications à la fois fonctionnelles et décoratives. 
 
 
 
 
4.LA SCULPTURE ET GRAVURE SUR BOIS  
 
 
est un art décoratif essentiellement réservé aux hommes. On distingue la gravure sur bois et des ouvrages de sculpture en bois. De tout temps, le Bulgare a décoré des objets les plus usuels comme la houlette du berger ou le kaval, les bahuts, les berceaux, le métier à bras. A la gravure est venu s'ajouter le bois peint de vives couleurs et l'imagination a dicté des figures décoratives les plus diverses. Art populaire, la gravure sur bois devient un métier qui s'épanouit à partir du XVI s. et tout au long du XVIII s., lorsque des centres artistiques naissent à Tryavna, Troyan, Koprivshtitza, Kotel, Jeravna et Tétéven. A l'époque du Réveil national, la gravure méplate fait son entrée dans l'architecture, les motifs géométriques et floraux conservant leur prédominance. Outre les chapiteaux des colonnes extérieures, elle sert à décorer l'intérieur et l'on peut voir aujourd'hui de remarquables boiseries dans les vieilles demeures de Kotel, Tryavna, Tétéven et Koprivshtitza. Moins répandue, la sculpture en bois apparaît vers le IX siècle. Dans la décoration de palais royaux et de demeures seigneuriales. Vers le XVIII' s., elle connaît un renouveau, lorsque les iconostases en bois des églises conventuelles sont sculptées. Cette période est marquée par l'apparition de styles et d'écoles artistiques (Mont Athos, Débar, Tryavna) et de remarquables chefs-d’œuvre leur appartenant sont conservés dans les églises et monastères bulgares. 
 
 
 
 
5.CHAUDRONNERIE  
 
 
Le travail du cuivre atteint son épanouissement aux XVIII et XIX s., lorsque les techniques décoratives s'enrichissent par la gravure, l'ajoure et le repoussage. Le modelage devient d'une grande précision et les objets - cafetières, coupes, plateaux - resplendissent de facettes multiples. Le miroitement du cuivre est exalté par la brillance argentée des ustensiles rétamés et l'on comprend d'autant mieux le goût du Bulgare pour les cuivres qui sont une résurgence romantique dans la décoration intérieure moderne. 
 
 
 
 
 
6.ORFEVRERIE  
 
est un métier d'art qui a uniquement une fonction décorative et même la vaisselle d'or ou d'argent remplit avant tout cette fonction. Héritière des riches traditions de la toreutique Thrace, l'orfèvrerie est un métier d'art qui atteint une perfection de la forme et une finition parfaite au moyen de deux techniques souvent complémentaires et largement répandues à partir du XVII s. jusqu'au XIX s. - le bosselage et le filigrane. Bien qu'il soit un métier particulièrement sensible aux influences étrangères et notamment au baroque occidental, son système décoratif et la composition ont conservé leur authenticité nationale, et ce n'est pas un hasard si de remarquables ouvrages de l'orfèvrerie bulgare se trouvent dans des musées en Roumanie, en Serbie, ainsi que dans les monastères du Mont Athos. 
 
 
"extrait des oeuvres populaires bulgares édité par le centre de promotion et de publicité touristique"

 

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Modifié en dernier lieu le 22.01.2005
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